Voici les conclusions de la commission crée par l'Académie des Sciences propos de l'évolution climatique. Ce rapport avait été demandé à la demande de Mme Valérie Pécresse, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, suite aux diverses publications des trois "climato-sceptiques" français : Vincent Courtillot, Yves le Mouël et Claude Allègre.
CONCLUSIONS
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Plusieurs indicateurs indépendants montrent une augmentation du réchauffement climatique de 1975 à 2003.
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Cette augmentation est principalement due à l’augmentation de la concentration du CO2 dans l’atmosphère.
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L’augmentation de CO2 et, à un moindre degré, des autres gaz à effet de serre, est incontestablement due à l’activité humaine.
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Elle constitue une menace pour le climat et, de surcroît, pour les océans en raison du processus d’acidification qu’elle
provoque.
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Cette augmentation entraîne des rétroactions du système climatique global, dont la complexité implique le recours aux modèles et aux tests permettant de
les valider.
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Les mécanismes pouvant jouer un rôle dans la transmission et l’amplification du forçage solaire et, en particulier, de l’activité solaire ne sont pas
encore bien compris. L’activité solaire, qui a légèrement décru en moyenne depuis 1975, ne peut être dominante dans le réchauffement observé sur cette période.
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Des incertitudes importantes demeurent sur la modélisation des nuages, l’évolution des glaces marines et des calottes polaires, le couplage
océan‐atmosphère, l’évolution de la biosphère et la dynamique du cycle du carbone.
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Les projections de l’évolution climatique sur 30 à 50 ans sont peu affectées par les incertitudes sur la modélisation des processus à évolution lente.
Ces projections sont particulièrement utiles pour répondre aux préoccupations sociétales actuelles, aggravées par l’accroissement prévisible des populations.
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L’évolution du climat ne peut être analysée que par de longues séries de données, à grande échelle, homogènes et continues. Les grands programmes
d’observations internationaux, terrestres et spatiaux, doivent être maintenus et développés, et leurs résultats mis à la libre disposition de la communauté scientifique
internationale.
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Le caractère interdisciplinaire des problèmes rencontrés impose d’impliquer davantage encore les diverses communautés scientifiques pour poursuivre les
avancées déjà réalisées dans le domaine de la climatologie et pour ouvrir de nouvelles pistes aux recherches futures.
Le 26 octobre 2010