" Ce qui permet au mal de progresser est l'inaction des hommes de bien. "

Edmund Burke

 


De Bénarès à La Mecque en passant par Lourdes, Nuremberg et Moscou

 

 "Soudain, je ne sais comment, le cas fut subi, je n'eus loisir de le considérer, Panurge, sans autre chose dire, jette en pleine mer son mouton criant et bêlant. Tous les autres moutons, criant et bêlant en pareille intonation, commencèrent à se jeter et à sauter en mer après, à la file. La foule était à qui le premier y sauterait après leur compagnon. Il n'était pas possible de les en empêcher, comme vous savez du mouton le naturel, toujours suivre le premier, quelque part qu'il aille".

Rabelais, Pantagruel : Le Quart Livre, chapitre VIII

 

 

 

La servitude volontaire

Maison natale de la Boétie, Sarlat (photo JPL)
Maison natale de la Boétie, Sarlat (photo JPL)

 

" Les hommes nés sous le joug, puis nourris et élevés dans la servitude, sans regarder plus avant, se contentent de vivre comme ils sont nés et ne pensent avoir d'autres biens ni d'autres droits que ceux qu'ils ont trouvés ; ils prennent pour leur état de nature l'état de leur naissance.

 

On ne regrette jamais que ce qu'on n'a jamais eu. Le chagrin ne vient qu'après le plaisir et toujours, à la connaissance du malheur, se joint le souvenir de quelque joie passée. La nature de l'homme est d'être libre et de vouloir l'être, mais il prend facilement un autre pli lorsque l'éducation le lui donne [...] Ainsi, la première raison de la servitude volontaire, c'est l'habitude. Ils disent qu'ils ont toujours été sujets, que leurs pères ont vécu ainsi. Ils pensent qu'ils sont tenus d'endurer le mal, s'en persuadent par des exemples et consolident eux-mêmes, par la durée, la possession de ceux qui les tyrannisent."

 

Étienne de La Boétie, philosophe, poète et ami de Montaigne, né en 1530. Discours de la servitude volontaire

 

 

L'expérience de Milgram : la soumission à l'autorité

 

L’expérience de MILGRAM (1960-1963)

 

Cette expérience vise à estimer à quel niveau d'obéissance peut aller un individu dirigé par une autorité qu'il juge légitime et à voir le processus qui mène à un maintien de cette obéissance ; notamment quand elle induit des actions qui posent des problèmes de conscience au sujet.

 

Pour cette expérience, 600 personnes ont été recrutés par annonce de presse parue dans la publication locale de la ville de New Haven.
L’expérimentation se déroulait dans laboratoire de la célèbre université de Yale.

La procédure est simple :

On fait croire aux participants que l’on réalise une expérience sur la mémoire et que l’on cherche à tester les effets de la punition sur le processus d’apprentissage. Le sujet tire "au hasard" un papier sur lequel est inscrit le rôle qu'il tiendra durant l'expérience (le tirage au sort est truqué, il sera forcément le professeur).

Si l’élève (complice) donne une mauvaise réponse, le professeur (sujet naïf) doit lui administrer un choc électrique croissant de 15 volts à chaque erreur et cela de 15 jusqu’à 450 Volts où il est d’ailleurs indiqué « danger ».


Bien sûr, les chocs électriques ne sont pas réels mais ce qui est important c’est que le candidat professeur croit qu'ils le sont.

 

L’expérimentateur habillé de sa blouse blanche n’a le droit de dire que quelques phrases telles que :
« vous devez continuer » ou « il faut continuer » ou « continuez » ou « l’expérience veut que vous poursuiviez ».

Milgram avait fait une petite enquête au préalable auprès de psychiatres, et de  professeurs de sociologie.  Tous semblaient convaincus que la plupart des sujets allait se montrer désobéissant ; à l’exception de quelques cas pathologiques, ne représentant que 1 à 2 % de la population, qui assouvirait leurs pulsions agressives.

Les résultats vont donc être bien loin des attentes
.

 

Expérience 1 : la “victime” n’est pas dans la même pièce que le "professeur" : 65% des individus vont jusqu’à 450 volts (à 300 volts, le compère tape sur la cloison, à partir de 315 volts il ne donne plus de réponse).

 

Expérience 2 : on perçoit à travers la cloison des cris de douleur : 62,5% des individus vont jusqu’à 450 volts

 

Expérience 3 : la « victime » est dans la même pièce que le « professeur » : 40% vont au bout

 

Ces résultats sont assez effrayants et mettent en évidence le poids très important de l’autorité ; ici symbolisée par la blouse blanche du médecin, les locaux de Yale... En effet quand ces symboles sont absents le % de soumis diminue :

 

Expérience 4 : l’expérience est réalisée hors de l’université : 47,5% vont jusqu’à 450 volts.

 

Expérience 5 : absence de l’expérimentateur, l’ordre est donné par un autre sujet naif : 20% vont jusqu’à 450 volts.

 

Evidemment cette expérience a suscité maintes polémiques, d'ordre éthique et déontologique. Néanmoins elle donnait quelques éléments pour comprendre ce qui s'était passé 20 ans auparavent dans les camps nazis.

 

Lorsqu’en 1974, Stanley Milgram tire le bilan de son expérience dans son livre Soumission à l’autorité, il cite la philosophe américaine Hannah Arendt et ses  compte rendus du procès Eischman, sous-titré Rapport sur la banalité du mal, écrit pour le New Yorker.

 

La polémique sur ce thème des comportement des bourreaux nazis  a continué :

 

Christopher Browning, auteur de Des hommes ordinaires (1992), fait référence à l’expérience de Milgram en analysant le profil psychologique d’un bataillon de policiers nazis. Il conclut qu'il s'agissait d'hommes ordinaires et que le mal naîtrait de la soumission à l’autorité et du conformisme de groupe.

 

 Daniel Goldhagen dans Les Bourreaux volontaires d’Hitler (1996)  montre au contraire que les tueurs nazis n’étaient en rien des hommes ordinaires et notamment qu’ils étaient mus par la conviction qu’il fallait exterminer les Juifs.

 

 Michel Terestchenko auteur de Un si fragile vernis d’humanité (2005) écrit : « Si les sujets de Milgram obéissaient, ils souffraient aussi : ils transpiraient, se montraient nerveux. Ce ne sont pas des robots, ils ne ressemblent en rien à Eichmann. » Ce qui ne les empêchait pas,  de choisir l'autorité "légitime" au dépend de leur conscience...

 

Rappelons nous que plus d'un million de français étaient présents pour acclamer De Gaulle en août 1944 lors de la libération de Paris... et qu'ils étaient autant quelques semaines auparavent au même endroit pour faire un triomphe à Pétain.

 

Ce n'était pas les mêmes dit-on. Voire...

 

 

"Pour être un membre irréprochable parmi une communauté de moutons, il faut avant toute chose être soi-même un mouton."


Albert Einstein,  Comment je vois le monde

 

 

Edward Bernays : la fabrique du consentement

(source Agora Vox)

 

"Notre démocratie ayant pour vocation de tracer la voie, elle doit être pilotée par la minorité intelligente qui sait enrégimenter les masses pour mieux les guider."

 

" Edward Bernays est né en 1891 à Vienne et il est mort en 1995 à Boston. Une vie consacrée à l’une des tâches majeures de notre siècle : celle qui consista à faire plier les volontés des masses aux desseins des élites, en toute non-violence. Edward Bernays était le neveu de Sigmund Freud et il a su exploiter les avancées apportées par son oncle, ainsi que le rayonnement scientifique de ce dernier dans le domaine de la connaissance de l’irrationalité, à des fins économiques idéologiques et politiques.

 

En combinant les idées de Gustave Le Bon et Wilfred Trotter sur la psychologie des foules avec les idées sur la psychanalyse de son oncle, Sigmund Freud, Eddy Bernays a été un des premiers à vendre des méthodes pour utiliser la psychologie du subconscient dans le but de manipuler l'opinion publique."

 

"Fabriquer du consentement", "Cristalliser les opinions publiques" furent les titres de deux de ses oeuvres :

 

" Dompter cette grande bête hagarde qui s’appelle le peuple ; qui ne veut ni ne peut se mêler des affaires publiques et à laquelle il faut fournir une illusion" en furent d’autres."

 

La commission Creel


" En 1917,  Bernays  est journaliste, impresario, conseiller en communication …

Le déclic va se produire avec la constitution de l’"U.S. Committee on Public Information", plus communément appelé la "Commission Creel" à laquelle Edward Bernays va contribuer de manière très active. Cette commission a pour but de favoriser l’entrée en guerre des USA aux côtés des alliés.


Car, en 1917, la population américaine est majoritairement isolationniste et ne souhaite pas l’entrée en guerre, contrairement à son gouvernement (notamment pour des raisons industrielles). Pour la première fois dans l’histoire, une commission va être créée par un gouvernement pour modifier une opinion publique. Et c’est précisément au sein de cette commission que Bernays va gagner ses premiers galons aux yeux des grands décideurs. La commission Creel va mobiliser un grand nombre d’intellectuels, de journalistes, de penseurs qui vont mettre en place tout un ensemble d’outils et de méthodes destinés à faire basculer rapidement l’opinion. Et ils vont réussir avec panache. Les bases de la propagande moderne sont jetées."


De nombreux concepts aujourd’hui connus et banalisés seront testés : distribution massive de communiqués, appel à l’émotion dans des campagnes ciblées de publicité, recours au cinéma, recrutement de leaders d’opinion locaux, mise sur pied de groupes fictifs (par exemple des groupes de citoyens) …


Walter Lippmann, un de ses membres influents, souvent donné comme le journaliste américain le plus écouté au monde après 1930, a décrit le travail de cette Commission comme étant « une révolution dans la pratique de la démocratie », où une « minorité intelligente », chargée du domaine politique, est responsable de « fabriquer le consentement » du peuple, lorsque la minorité des « hommes responsables » ne l’avaient pas d’office.

 

La masse des gens ne peut penser rationnellement, et c’est donc à la minorité intelligente de façonner le destin de cette masse...

 

L'institutionnalisation des relations publiques

 

Pourquoi les relations publiques ?


Après la Première Guerre mondiale, la machine industrielle dont les capacités ont été démultipliées doit trouver des marchés afin de continuer à fonctionner (ce sera le même problème après la Seconde Guerre mondiale). Il faut donc créer des besoins car à l’époque le citoyen occidental de base consomme en fonction de besoins vitaux, et n’accorde que des exceptions à la frivolité. Il faut donc exacerber le désir de consommer et rendre les frivolité obligatoires, incontournables et intimement liées aux gains de liberté apportés par les progrès sociaux...

 

Bernays crée donc son bureau des relations publiques et l’un de ses premiers clients fut l’"American tobacco corporation".

 

Le féminisme utilisé à des fins marketing


Nous sommes dans les années 20. A cette époque le marché de la cigarette stagne, suite à une progression fulgurante durant la Première guerre mondiale et dans les premières années d’après-guerre. En vendant des milliards de cigarettes à l’armée américaine qui les intégrait au paquetage du soldat, les compagnies de tabac avait franchi une étape décisive, en transformant l’image de la cigarette qui avant la guerre était dénigrée au profit du cigare ou de la chique jugés plus "virils".

 

Faire fumer les femmes est une mission confiée à E. Bernays.


Ce dernier analyse la situation, soumet ses observations à un psychiatre de New York qui confirme ses soupçons : la cigarette constitue pour les femmes un symbole phallique qui représente le pouvoir de l’homme.

 

Pour faire fumer les femmes il faut d’abord leur faire conquérir de manière symbolique des positions occupées par la gent masculine. Bernays vient de trouver ses leaders d’opinion et il orchestre un des grands coups de marketing de l’histoire en détournant une marche catholique (la procession de Pâques) pour en faire un événement politique au profit des suffragettes.

Une dizaine de jeunes premières, invitées par lui et soigneusement instruites du plan de bataille, se présentent au-devant de la procession, exhibent leurs cigarettes, et s’allument devant les photographes des journaux.

 

Bernays lance le slogan aux journalistes présents : « elles allument des flambeaux pour la liberté ».


  " Les journaux accordent la première page à la nouvelle. Les féministes exultent, jubilent de l’ampleur du phénomène médiatique. La femme éprise d’émancipation devra simplement fumer. Fumer c’est voter ! Tout le monde profite des photos sexy de ces jolies jeunes femmes. Tous y gagnent !"


  L'explosion de l'automobile


Bernays va jouer un rôle lors de l’exposition mondiale de New York de 1939, dominée par General Motors qui présente sa vision de l’Amérique du futur, avec son pavillon, le Futurama, dans lequel on peut voir les dessins et maquettes d’un monde futuriste guidé par la puissance de la corporation.

 

 En 1949 il travaille toujours pour General Motors, qui est le fruit du démantèlement de la tentaculaire Standard Oil, et un nouveau client vient garnir son carnet : il s’agit de la compagnie Mack trucks. Leur problème : ils ne peuvent pas vendre plus de camions. Ils ont saturé le marché.

 

Bernays réalise que la concurrence ne vient pas des autres fabricants, mais bien du chemin de fer. Il parvient à imposer à son client une idée totalement folle, s’attaquer au transport ferroviaire en faisant une promotion forcenée de l’autoroute.

 

Des sommes colossales, dont les contributeurs sont multiples, est engloutie dans le projet. On forme des comités de citoyens bidons, de faux experts écrivent de vrais articles qui paraissent un peu partout, la pression populaire pèse sur des autorités déjà corrompues par des contributions non négligeables, c’est un véritable raz-de-marée qui prend d’assaut la campagne américaine !

La Standard oil... ou plutôt sa version démantelée par les lois anti-trust, à savoir  BP, Exxon, Mobil, Chevron et bien d’autres entités se frottent les mains !
 
Défense des républiques bananières


 Le Guatemala, au début des années 50, va faire les frais de la méthode Bernays et imprimer dans nos consciences, l’expression "république bananière".


Cette fois le client est la United Fruit une multinationale bien connue en Amérique Centrale et en Amérique du Sud..

 

En 1951 au Guatemala après une élection libre, Jacobo Arbenz Guzmán est élu et il oblige la United Fruits à vendre les terres non utilisées. Coup dur pour cette grosse entreprise américaine qui prévoyait un vaste plan de monoculture de bananes dans cette région.


Bernays est alors engagé pour mener une campagne de relations publiques destinée à discréditer le pouvoir nouvellement et démocratiquement mis en place.


En quelques semaines, ce gouvernement « de gauche » mais qui n’a aucun contact avec Moscou, va être dépeint comme un dangereux repaire de communistes à la solde du bloc russe, destiné à mettre en place un poste avancé des « rouges » aux portes des frontières américaines. Cette campagne sera longue et active, elle  va permettre de justifier une opération de la CIA qui mettra en placer une junte militaire, aussitôt reconnue par les Etats-Unis.

 

Le poète Pablo Neruda dénoncera les "republicas bananas", républiques d’Amérique centrale soumises aux compagnies américaines, et créera ainsi une expression toujours et plus que jamais d’actualité.

Ce scenario sera reproduit maintes fois dans la région.

 

Comment promouvoir un produit industriel toxique

Le mythe des bienfaits du fluor pour la dentition est né aux États-Unis en 1939. Pourquoi ? La Compagnie d’aluminium Alcoa, qui faisait l’objet de poursuites pour déversement toxique de... fluorure, commanda, sur les conseils de Bernays,  à des scientifiques, une étude faisant l’éloge de ce déchet industriel dérivé de la production de l’aluminium, des fabriques de munitions (et maintenant des centrales nucléaires).

 

" L’étude allait jusqu’à proposer qu’on ajoute la substance à l’eau des villes. En 1947, Alcoa, réussit à placer un de ses propres avocats à la tête de l’Agence fédérale de sécurité, ce qui lui donnait ainsi le contrôle des Services de santé publique. 87 villes américaines établirent un programme de fluoration de l’eau, c’est-à-dire que les fonds publics servaient (et servent encore) à acheter un déchet toxique dont l’élimination était très coûteuse et à l’inclure dans l’eau potable consommée par la population."


Certaines grandes villes françaises ont un moment envisagé cette fluoration de l’eau.

 

En conclusion


Bernays pose  comme postulat le fait que la masse est incapable de parvenir à un état de paix et de bonheur par elle-même, et que donc elle a besoin d’une élite qui la contrôle et qui la dirige à son insu pour toutes les décisions importantes.


Pour lui le bon sens commun n’existe pas, et s’il existe, il ne peut porter l’appellation "bon sens" car il induit un mode de consommation trop lent pour les capacités industrielles et leur besoin de croissance...

 

Pour lui il ne sert à rien d’instruire les masses, puisqu’elles sont plus facilement contrôlables en jouant sur cette l’irrationalité.


" Pourtant, fait curieux, Bernays se réclamait d’une certaine éthique. Il faut savoir que cet homme a aussi joué un rôle fondamental dans le congrès pour l’intégration des hommes de couleurs... Il n’a jamais été membre de l’"association des relations publiques américaines" car il jugeait ses membres sans éthique et il s’offusqua à la nouvelle que Goebbels possédait toutes ses œuvres et se serait largement inspiré de son travail pour ériger la propagande qui mena les nazis au pouvoir dans l’Allemagne des années 30. "
 
Nous voila cependant bien loin de Kant par exemple qui insistait sur la nécessité d’un espace public de libre discussion où les gens pourraient débattre et échanger des idées, se placer du point de vue de la raison et de l’universel, justifier devant les autres les conclusions et affirmations auxquelles ils parviennent et rendre disponible les faits qui nourrissent une conclusion.

 

Sources :

Agora Vox : Edward Bernays : Propaganda, 1928 (téléchargeable  sur le net).
"Là-bas si j’y suis", Daniel Mermet, France Inter diffusion 26 novembre 2007

Voir aussi, les multiples articles de Noam Chomski sur le sujet : 

- Edward S. Herman et Noam Chomsky, Manufacturing Consent. The Political Economy of the Mass Media, Pantheon Books, New York, 1988,

-Noam Chomsky, Necessary Illusions. Thought Control in Democratic Societies, Pluto Press, Londres, 1989

 

 

18 000 âmes et 36 000 fesses
18 000 âmes et 36 000 fesses

... et les pauvres votent à droite !

 

"Dans le comté le plus pauvres des États-Unis, situé dans les Grandes Plaines du Kansas, Bush l’a emporté en 2000 avec plus de 80% des voix. En quoi consiste ce tour de passe-passe qui voit les ouvriers acclamer ceux qui les martyrisent ? « Votez pour faire la nique à ces universitaires politiquement corrects et vous aurez la déréglementation de l’électricité. Votez pour résister au terrorisme et vous aurez la privatisation de la sécurité sociale. Votez pour interdire l’avortement et vous aurez une bonne réduction de l’impôt sur le capital.» Et le tour, toujours pas éventé, est joué. La manipulation idéologique, c’est lorsque les habitants des petites villes regardent autour d’eux les dégâts causés par Walmart puis décident de se lancer dans une croisade contre le darwinisme. "