Libéralisme ou Ecologie : il faut choisir !

Chronique d'un "été en pente douce" - 10

Emmanuel Macron déploie sans complexe une orientation économique qui suit les canons les plus classiques du libéralisme, tout en tenant un discours de défenseur résolu de la planète, que les actes viennent sans cesse démentir.

 

 Dans l'actualité, trois exemples illustrent cette duplicité :

 

- la disparition de fait du ministère de l'écologie rattachée au ministère des transports,

la suppression (appelée pudiquement suspension) de la ligne de frêt entre Perpignan et Rungis qui va amener des milliers de camions supplémentaires sur l'A9 et l'A7, déjà saturées de poids lourds,

- l'ouverture du marché européen au Canada (CETA), avec la suppression des barrières douanières, qui va permettre notamment l'importation de produits alimentaires non soumis aux contraintes sanitaires européennes.

Le gouvernement affirme le contraire, mais il ment. Il faut savoir, par exemple, que début juillet :

 

" le Canada et quinze autres pays ont en effet déposé une réclamation contre les mesures sanitaires récemment introduites par l’UE. Selon eux, les Européens violent les règles de l’Organisation mondiale du commerce en interdisant des substances sans apporter la preuve scientifique de leur dangerosité".

 

Bienvenue au bétail gavé de farines animales et d'antibiotiques !

 

Le moteur du libéralisme est la rentabilité à tout prix, avec un retour sur investissement le plus rapide possible (et de plus en plus rapide). Il ne faut pas être un grand économiste pour comprendre que la mise en place d'une phase de transition écologique, qui implique forcément une politique à moyen et long terme, et des profits différés, est incompatible avec cette évolution du capitalisme mondialisé.