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Cédric Villani : cruelle méprise

Chronique d'un été en pente douce - 6

La science vit une sale époque. L'arrivée au pouvoir de Trump et autres guignols inconséquents, n'est que la confirmation d'une tendance lourde qui se manifestait depuis l'explosion des réseaux sociaux, où la parole d'un quelconque charlatan a autant de valeur que la publication d'un scientifique réputé.

 

Ce relativisme, qui postule que  " tout se vaudrait : une fable, un mythe ou une légende auraient la même valeur qu’une explication scientifique. Choisir l’une ou l’autre ne serait qu’une question de préférence. " (Esteve Freixa i Baqué), est redoutable pour la science, mais aussi pour la démocratie.

 

La philosophe Claudine Tiercelin introduit ainsi son magistral cours au Collège de France (Connaissance, vérité, démocratie) :

 

« Que pourraient bien venir faire vérité et connaissance dans un univers où règnent la contingence, les vérités de fait et non les vérités de raison » 

« A bien des égards, placés comme nous le sommes en ce moment, dans une situation historique où non seulement le mensonge semble tenir lieu exclusivement de politique, mais où l’importance de la réalité des faits eux mêmes est à ce point déniée que l’on en vient à évoquer des faits « alternatifs », on peut sérieusement se demander s’il ne faut pas plutôt donner raison, en ce sens, aux pessimistes et aux cyniques. »

 

Nous en sommes donc là... Faut-il baisser les bras, laisser le chemin aux " tyrannies [qui] s’appuient sur le mensonge et les préjugés", aux pseudo sciences ?

 

Les scientifiques doivent-être au premier rang dans ce combat. De grands prix Nobel français ont montré l'exemple comme Gilles de Gennes, l'admirable Georges Charpak (La Main à la pâte) et bien d'autres.

 

Aussi, c'est pitié de voir un brillant mathématicien comme Cédric Villani se complaire dans la politique politicienne, au point de vouloir ravir la mairie de Paris à Anne Hidalgo dont il fut, naguère, un très fervent soutien.

 

S'il est choisi par son parti, j'espère que les Parisiens, le renverront à ses chères études abandonnées !

 

PS (11 juillet) : Soulagement ! Les politiciens professionnels l'ont écarté !