· 

" L'éloge de l'Amour"

 

Donc voici les personnages principaux de notre histoire : Psyché, le discours inconscient, Aphrodite, la beauté, et Eros, la libido. Ces trois personnages sont les personnifications de pulsions qui nous concernent tous. Elles forment un nœud dans notre inconscient, un triangle structurel. Guy Massart


Sur le site : Eros et Thanatos

"Le dur désir de durer"

 

Comment mieux illustrer le petit texte du philosophe Alain Badiou - "L'éloge de l'Amour" - qu'avec ce cliché de la sépulture d'un couple enterré enlacé, remontant à quelque six mille ans, découverte dans une grotte du Péloponnèse il y a quelques jours ?

 

"C’est la question de la durée qui m’intéresse dans l’amour.

Par « durée » il faut entendre que l’amour invente une façon différente de durer dans la vie.

 

L’amour est « le dur désir de durer » mais plus encore il est le désir d’une durée inconnue."

 

Et plus loin il note :

 

« Oui le bonheur amoureux est la preuve que le temps peut accueillir l’éternité. Comme aussi en sont les preuves d’enthousiasme politique quand on participe à une action révolutionnaire, le plaisir que délivrent les œuvres d’art et la joie presque surnaturelle qu’on éprouve quand on comprend enfin, en profondeur, une théorie scientifique. »

 

"« Au culte identitaire de la répétition il faut opposer l’amour de ce qui diffère, est unique, ne répète rien, est erratique et étranger. »


 

Sur le site : L'éloge de l'Amour

Amours moléculaires

Ne sont-ils pas romantiques ces deux brins d’ADN qui, une fois formés, s’enlacent en double hélice dans ce baiser moléculaire qui ne cesse de donner naissance à la vie ? " 

 Marc Fontecave, Leçon inaugurale au Collège de France : " Chimie des processus biologiques : Introduction "

 

Sur le site : Chimie et biologie synthétique

O ma Sophie, il me resterait donc un espoir de vous toucher, de vous

sentir, de vous aimer, de vous chercher, de m’unir, de me confondre avec vous, quand nous ne serons plus !

S’il y avait dans nos principes une loi d’affinité

s’il nous était réservé de composer un être commun,

si je devais dans la suite des siècles refaire un tout avec vous,

si les molécules de votre amant dissous venaient à s’agiter, à se mouvoir et à rechercher les vôtres

éparses dans la nature !

Laissez-moi cette chimère ; elle m’est douce ; elle

m’assurerait l’éternité en vous et avec vous.

 

Denis Diderot : Lettre à Sophie Volland (extrait)

 

Sur le site : Denis Diderot