Racisme, antisémitisme...
" Eh bien, mon cher et vieux pays, nous voici ensemble, une fois encore..."
La crise migratoire qui affecte les pays les plus riches, en butte à la pression des populations les plus démunies, pose une question très simple :
Sommes-nous en ce bas monde pour accumuler à tout prix des richesses au dépens de nos semblables ?
Depuis des dizaines de milliers d'années l'homme est en mouvement. La création de nations constituées d'ensembles plus ou moins homogènes (ancêtres, langue, religions) est très récente.
Aujourd'hui, ce sont près de 250 millions de personnes (3% de la population mondiale) qui vivent à l'extérieur de leur pays de naissance.
A rapprocher des 79 millions recensés en 1960.
Réchauffement climatique, instabilité politique croissante, moyens de transport et filières clandestines plus performants, font qu'inexorablement ce flux continuera à enfler.
Sur certains territoires favorisés par la nature et le climat, l'arrivée de nouveaux venus a déclenché, dès le Moyen Âge, des réflexes xénophobes et permis de désigner des boucs émissaires, offerts aux foules en colère par temps de crise.
L'histoire de l'antisémitisme en Europe, qui conduit au génocide nazi, est l'illustration de ce que le nationalisme, la notion de race et d'entre-soi, exacerbée par quelques populistes illuminés, est capable de produire.
Aujourd'hui le monde - et singulièrement l'Europe - est confronté à une crise migratoire qui a conduit au pouvoir, ou à ses portes, des dirigeants d'extrême-droite. Comment lutter contre la montée de ces sentiments irrationnels qui portent en germe de très sanglants conflits ?