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Populisme : la double imposture française

Les deux principaux candidats populistes ont rassemblés près de 44% au premier tour de l'élection présidentielle du 17 avril 2022.

C'est dire l'état de ce pays !

 

Ces deux là ont en grande partie le même électorat populaire, celui qui a constitué le gros des troupes des gilets jaunes.

 

Pour l'une s'y ajoute la France raciste, maurassienne et pétainiste, pour l'autre une gauche déboussolée, abandonnée en rase campagne par le parti socialiste.

 

L'une se voyait en Orban, en Poutine, en Bolsonaro, l'autre rêve de Péron ou de Maduro, de caudillos sud-américains... Lui aussi admire Poutine.

 

Je n'ai pas plus confiance dans l'un que dans l'autre, même si je ne les mets pas dans le même sac. Sixième République ou pas, qui peut imaginer l'un et l'autre en grands démocrates laissant la parole au peuple ; je n'y crois pas une seconde !

 

On aurait pu espérer que pour barrer la route à ces deux là et à l'aventure qu'ils nous promettent, un grand projet écologique de gauche, porté par des femmes et des hommes de talent aurait pu être présenté aux Français.

 

Malheureusement en France l'écologie politique n'a pas dépassé le stade infantile, incarné par une femme qui revendique comme titre de gloire d'avoir "rééduqué" son compagnon, par une autre qui proclame sa "haine" des hommes ou par des maires qui pensent s'affirmer en supprimant... les sapins de Noël !

 

Et malheureusement des "écologistes" autoproclamés de ce calibre il y en a encore beaucoup. Il y en a trop !

 

Alors que l'on attendait que ces gens là déroulent de grands projets technologiques innovants basés sur les énergies renouvelables et fassent valoir les millions d'emplois qui en découleraient, mobilisent l'électorat populaire et la jeunesse autour de l'avènement d'un modèle social plus respectueux des hommes et de la planète... on a assisté à des querelles de ménage !

 

C'est donc un homme de droite brillant, sûr de lui et dominateur, qui les a, pour un temps, écarté. Disons que sa gestion des crises sanitaire et ukrainienne, qui ont montré les limites ou les travers de ses concurrents, l'ont bien aidé, car le début de son mandat fortement inspiré par le sarkozysme et l'ultra libéralisme, n'augurait rien de bon.

 

La campagne du second tour montre que sur la forme Macron n'a pas changé, c'est toujours un premier de la classe qui s'adresse à des sous-doués. C'est très curieux de voir un homme intelligent, incapable de comprendre le tord qu'il fait ainsi au projet et aux idées qu'il porte.

 

Bien sûr qu'il faut voter pour lui le 24 avril, sans hésitation, pour éviter le désastre d'une France rabougrie, raciste, mise au banc de l'Europe.

 

Pour le reste : paroles, paroles, paroles... On jugera sur les actes !

 

Pour la suite : espérer qu'un grand élan porte l'écologie en dehors de la coupe d'un Lider Maximo prompt à se saisir de l'air du temps pour assouvir sa soif de pouvoir.