Présidentielle 2022 : une pâle distribution !
Dans un mois retour aux urnes pour désigner notre monarque.
Car un président de la République française qui a une majorité à l'assemblée a, de fait, (presque) tous les pouvoirs : exécutif, législatif et en partie judiciaire.
Il est donc important de se pencher sur le casting de cette future échéance !
Même si les jeux sont faits.
L'extrême-droite, qui présente trois candidats : Le Pen, Zemmour et Dupont-Aignan, a imposé ses thèmes depuis plusieurs mois, elle dispose maintenant du puissant soutien média du groupe Bolloré à travers la télévision (Cnews), la radio (Europe 1), les journaux du groupe Lagardère et quelques autres.
Ceux qui me lisent savent ce que je pense des thèmes rances qu'ils développent. Depuis Maurras, leur cible est la République, qu'il traitait naguère de "gueuse", leur bouc-émissaire, les étrangers, leur culte, celui du chef.
Hier ils admiraient Mussolini, Hitler et Pétain, aujourd'hui ils plébiscitent - prudemment - Jeanne d'Arc, Charlemagne et Vercingétorix. Des pur-sang français disent-ils !
On nous annonce qu'un tiers des Français se reconnait dans ce trio... Pauvre France !
A droite, nous avons deux candidats : Valérie Pécresse, qui a manifestement atteint ses limites et porte un boulet en la personne de Ciotti (quel nom prédestiné !), qui dès le lendemain du premier tour rejoindra ses copains extrémistes.
Et puis il y a Emmanuel Macron, sans aucun doute l'homme de droite le plus performant depuis le général de Gaulle. Sans concurrent, porté par la situation en Europe, il sera réélu sans difficulté.
"Président des riches" les deux premières années, il a ensuite correctement géré la crise sanitaire et s'est affirmé comme le leader européen dans crise ukrainienne.
Il est clair que son second mandat sera encore plus marqué à droite. Les ralliements d'homme de gauche, très peu nombreux, concernent les éternels amoureux du pouvoir... et des prébendes qui vont avec.
Pauvre gauche ! Elle nous présente une Hidalgo complétement dépassée par les évènements ! Je vous renvoie au Principe de Peter.
La bonne surprise c'est Roussel - qui va défendre les nationalisations chez les patrons ! Un homme jovial, franc du collier, qui veut mettre de la joie - et un peu d'argent- chez les travailleurs... qui en ont bien besoin.
Il est vrai que quand on découvre le bilan des entreprises du CAC 40 depuis le début du COVID, on se dit qu'il y a du grain à moudre et des profits à redistribuer ! Les actionnaires se goinfrent et les salariés se serrent la ceinture...des inégalités à vous convertir au marxisme ou à transformer des gilets jaunes en gilets rouges.
Qui c'est les plus forts ? Malheureusement c'est pas les Verts ! Et pourtant notre Planète fout le camp. Le dernier rapport du GIEC donne envie de s'exiler au fin fond de la Lozère.
Voter utile, évidemment, c'est voter vert, même si le sympathique Y. Jadot a dû mal à vendre son programme.
J'ai gardé pour la fin, l'inclassable JL Mélenchon, leader de "l'Union Populiste" et "ancien" - le temps d'une campagne - grand admirateur de Poutine.
Il ne veut pas être classé à gauche, et il a bien raison : le populisme, le culte du chef sont les poisons de la gauche.
Aussi, le voir aujourd'hui pleurer sur les voix que lui pique le PC - qu'il a, il y a peu, agoni d'injures - situe le personnage !
Que ceux qui me trouveraient cruel avec lui, prennent le temps de lire quelques pages de son blog. Notamment ce stupéfiant texte sur Poutine, intitulé "Avant l'orage" du 4 mars 2015.
Après avoir exonéré Poutine de toute responsabilité dans l'assassinat d'opposants - qu'il couvre de boue - on peut y lire notamment ceci :
"Car soyons clairs : si l’armée russe entrait en Ukraine à la suite des provocateurs nord-américaine, les forces qui tenteraient de s’y opposer seraient balayées en moins d’une semaine, parachutistes américains ou pas... Ce qu’ont montré toutes les guerres perdues par les armadas nord-américaines, à Cuba, au Vietnam, en Somalie, en Afghanistan, en Irak. Les USA savent organiser des complots, des assassinats politiques, acheter des journalistes et des agents d’influence dans tous les pays. Mais militairement, ils ne peuvent vaincre que dans l’ile de la Grenade des gens désarmés, à Panama le chef des trafiquants de drogue, et d’une façon générale des gens incapables de se défendre.
Il est important de se souvenir que la Russie est une très grande puissance militaire, dont le peuple en arme, que n’intimideront pas les bandes de pauvres diables chicanos de l’armée des USA ... [qui]... ne peuvent compenser le caractère pitoyable des bandes armées ukrainiennes qui viennent d’être défaites dans l’est du pays en dépit de la sauvagerie de leurs actions. Tout repose donc à présent sur le sang froid de Vladimir Poutine et des dirigeants russes. Pas de guerre ! La patience, l’écroulement de l’économie ukrainienne, la désagrégation de ce pays qui a tant de mal à en être un, tout vient à point a qui sait attendre."
Saint Poutine, priez pour lui !
Certes le modèle américain peut servir de repoussoir ; l'Amérique, de Trump c'est encore un Américain sur deux. Chez ceux-là, racisme, fascisme, sont ouvertement mis en avant.
Cela ne justifie pas que l'on se jette dans les bras d'un dictateur sanguinaire, multimilliardaire, dans un pays où la misère s'étale partout.