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Vive le populisme ?

"Un tyran peut-il régner sur un peuple d'Hommes Libres ?"

La révolte des petits, des sans-grades, des derniers de cordée... se manifeste en France de façon spectaculaire et violente. Elle est soutenue par une large partie de la classe moyenne.

 

Mais c'est partout dans le monde que la violence infligée aux plus démunis - ou tout simplement à ceux qui n'ont que leurs mains et la partie aliénée de leurs cerveaux pour survivre  - a atteint la limite du tolérable.

 

Ceux qui souffrent d'une mondialisation qui n'est plus qu'une machine à concentrer les capitaux entre quelques mains, disent leur mal-être, leur désespoir, en confiant parfois, hélas, leur destinée à des hyènes ayant endossé le costume de braves chiens d'aveugles.

 

A quelques fripouilles façon Trump.

 

En France, les populistes s'en donnent à coeur joie : les Le Pen (tiens, leur château de St-Cloud a été épargné par la foule !) et leur valet Dupont (la joie)-Aignan, Mélenchon et ses acolytes, soufflent sur les braises en se plaçant dans le sens du vent.

Alain  Finkielkraut est aux anges, comme tous les obsédés racistes de la France judéo-chrétienne.

On en attendait pas moins d'eux !

 

Car contrairement à ce qu'affirme un bouquin récent (*), il n'y a pas de bons et de méchants populistes. Il y a uniquement ceux qui attisent les haines des exploités pour capter leur confiance, parvenir au pouvoir et en faire un nouvel instrument d'aliénation. A leur profit !

 

Il n'est nul besoin d'être un grand historien pour comprendre cela... Tout manuel scolaire le montre clairement.

 

« Le capitalisme coupe l’arbre dont il ne peut vendre l’ombre. » K. Marx

 

C'est Marx qui disait que le capitalisme s'autodétruirait ; selon un mécanisme simple qui résulte aujourd'hui de l'automatisation des tâches.

 

"Dans une entreprise hautement mécanisée, 90% des coûts sont des coûts fixes alors que les coûts salariaux ne représentent que 10% des coûts de production. Sachant que le travail est le seul facteur à même de réaliser de la valeur ajoutée, le capitalisme scie lui-même la branche sur laquelle il est assis : l’entreprise investit de plus en plus dans des machines pour rester concurrentielle, alors que ces machines sont incapables de produire de la valeur ajoutée. En conséquence, l’entrepreneur voit son profit se réduire au fur et à mesure que la part des coûts fixes augmente dans ses coûts de production."

 

D'où la pression sur le travail et les salaires... qui finit par devenir insupportable. Les exploités n'ont pas besoin de hérauts douteux pour s'en apercevoir !

  

"Un tyran peut-il régner sur un peuple d'Hommes Libres ?"

 

Cela dit, quand nous comprenons cela, nous ne sommes guère plus avancés ! Marx était excellent pour analyser les mécanismes d'oppression de la classe ouvrière, mais sa solution - le communisme - s'est avérée, dans la pratique, être une effroyable machine à broyer les hommes au profit d'une nouvelle classe dirigeante, pire que la précédente.

 

L'erreur de Marx a été de penser que, grâce à la Révolution, l'homme exploité ne pourrait plus reproduire les schémas de l'oppression,  ni plus jamais aliéner sa liberté au profit de nouveaux maîtres.

 

Hélas, la servitude volontaire, si bien décrite par La Boétie et quelques contemporains, reste profondément ancrée dans les replis du cerveau humain. Au point que l'on peut lire chez un propagandiste du populisme "de gauche", une phrase qui fait froid dans le dos : « l’amour pour le leader est une condition centrale de consolidation du lien social ."

 Du leader au tyran, il n'y a qu'un pas... vite franchi !

 

Cette gauche là on l'a connue ou on en a entendu parlé... Elle a fait des dizaines de millions de morts

 

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Le communisme est mort, le socialisme mou est déconsidéré,  il n'y a pas de populisme de "gauche" ; tout naturellement les plus malheureux vont se tourner vers "le chef" qui les caressent le mieux dans le sens du poil et depuis plus longtemps : Le Pen !

 

 (*) Chantal Mouffe, «Pour un populisme de gauche» . Voir la critique de Pierre Khalfa dans Médiapart que je partage entièrement. 

 

NB : Aux Mélenchon, Ruffin et aux cracheurs de feu sur les braises du populisme, ce sondage, qui montre, que quand le leader de la FI dégringole à 9%, le F(R)N est à 34%. Dans le sud-est, il suffisait de regarder la carte des blocages les plus durs et d'écouter quelques propos pour s'en douter !

Humeur (massacrante)

Le pouvoir est dangereux, le pouvoir absolu peut tuer !

 

Depuis le quinquennat et la concomitance des élections législatives et présidentielles, le destin de ce pays est confié à un seul homme pour 5 ans.

Le Sénat n'est que décoratif - et il nous coûte fort cher -, les régions et départements gèrent, avec les intercommunalités, une petite partie de l'intendance.

 

On s'approche d'un pouvoir absolu. Les rois de France -eux-mêmes-, devaient convoquer les Etats généraux, par temps de crise, pour ajuster la fiscalité.

 

Par malheur pour E. Macron, les deux présidents qui ont essuyé les plâtres de ce système quasi monarchique, se sont révélés médiocres et ont considérablement affaiblis la fonction. Par chance (pour eux aussi !), ils ont été évincés du pouvoir après un mandat.

 

On pouvait penser qu'un homme dynamique et intelligent, apparemment compétent, aurait analysé les bilans précédents, apprécié en profondeur la situation des populations laborieuses, intégré la fragilité du système politique... avant de se lancer seul, envers et contre tous, dans une aventure qui vire aujourd'hui au drame.

 

Pourquoi ce naufrage ?

 

Le pouvoir est grisant, comme une drogue, il anesthésie l'entendement et conduit à des comportements inattendus chez des hommes ou femmes que l'on croyait à l'abri de l'ivresse des cimes.

 

Dans les Palais, l'esprit de cour devient la règle. D'honorables et compétents collaborateurs deviennent de tristes courtisans qui renforcent l'aveuglement du souverain.

 

Voila pourquoi il est urgent de changer (ou de modifier en profondeur) la constitution et de rééquilibrer les pouvoirs avant la catastrophe.

 

Jamais deux sans trois ?

Les Français coupeurs de tête ?

Les Français qui ont déjà fait chuter deux souverains (Louis XVI et Charles X) vont-ils réaliser la passe de 3 ?

 

Il me semble en effet que pour E. Macron, il n'est plus temps d'aller à Canossa ; la direction de Coblence semble plus indiquée !

 

Dans les journaux on évoque mai 1968...

 

Comparaison fallacieuse... 1968 est une révolution classique avec les étudiants, puis les ouvriers en fer de lance.

 

En 1968, le monde politique n'était pas discrédité. La gauche (Mendès France, Mitterrand...) et la droite (Pompidou, Giscard...) avaient des dirigeants présentables. Le mouvement syndical était puissant.

 

Aujourd'hui ce n'est pas le cas, la gauche et la droite ont implosé, aucun homme politique, digne de ce nom, n'émerge.  

 

J'évoquerai plutôt pour ma part les journées d'octobre 1789, quand les Parisiens (et surtout les Parisiennes) sont allés à Versailles chercher "le Roi, la Reine et le petit mitron.."

 

"Le 1er octobre, à l'Opéra royal de Versailles, un banquet est offert au régiment des Flandres nouvellement arrivé. L'apprenant, les Parisiens pauvres s'en irritent. Eux-mêmes manquent de pain en raison de l'insécurité qui rend difficile l'acheminement des grains. Le dimanche 4 octobre, une foule nombreuse se réunit dans les jardins du Palais-Royal.

Le lendemain s'ébranle un cortège de 7.000 ou 8.000 femmes en direction de Versailles. On crie : «À Versailles !» ou encore «Du pain !». Chacun brandit une arme improvisée, fourche ou pique. À la mi-journée, le cortège arrive devant les grilles du palais cependant qu'un autre quitte à son tour la capitale.

L'Assemblée est envahie et une délégation de femmes conduite par Mounier se rend auprès du roi. Celui-ci les écoute et promet de ravitailler Paris. Mais le second cortège arrive sur ces entrefaites et force les grandes grilles des écuries. Les émeutiers s'installent sur la place d'Armes, devant le château, en vue d'y passer la nuit..."

 

VOIR ICI..

 

On connait la suite...

 

Remarque : aujourd'hui la mondialisation ne laisse que très peu de champs aux politiques... Ce sont quelques oligarques, russes, chinois, américains, sud-américains, asiatiques... qui font la loi économique en déplaçant leurs capitaux. Les têtes à couper (au figuré !), sont là, bien protégées par des hommes de paille : Trump, Poutine, Xi Jinping...