« Et quand on leur dit : ‹Ne semez pas la corruption sur la terre›, ils disent : ‹Au contraire nous ne sommes que des réformateurs !› Certes, ce sont eux les véritables corrupteurs, mais ils ne s’en rendent pas compte. » (Coran, sourate 2, Al-Baqarah, versets 11 et 12)
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Les fondamentalistes qui, dans la foulée de " printemps arabes " auxquels ils n'avaient pas participé, avaient pris le pouvoir, se heurtent en Egypte et en Tunisie à des résistances bien plus vives que prévues.
Les Frères musulmans égyptiens, soutenus, financés, armés, par la Qatar et l'Arabie saoudite, ont ruiné en quelques mois le capital de sympathie acquis durant l'ère Moubarak.
En Tunisie, où des imans du Golfe ont pris le contrôle des mosquées, le rejet était certes attendu, mais pas le si rapide retour en grâce des anciens bourguibistes voire même benalistes.
En Turquie, où les dirigeants islamistes commencent à saccager l'héritage du kémalisme, la jeunesse se révolte.
Du pouvoir islamiste, les masses, et certaines forces vives, attendaient avant tout la justice sociale. Ils se retrouvent face à des régimes conservateurs, économiquement libéraux, dont les dirigeants incompétents ruinent les pays respectifs.
Pour une vie meilleure, ces populations étaient prêtes à un repli vers des valeurs "traditionnelles". De côté là, elles n'ont pas été déçues !
Les différents courants islamistes qui sont actuellement au pouvoir, du Caire à Tunis, d'Ankara à Téhéran, ou les fondamentalistes jihadistes de Kaboul, Tombouctou et d'ailleurs, partagent exactement la même haine pour le savoir et la culture. Ici (au Caire) on coupe les vivre de l'Opéra, des corps de ballets, là (à Tunis) on menace les créateurs, on saccage les expositions, ailleurs on détruit des statues, des monuments, des bibliothèques. Partout les hommes et femmes de savoir sont tenus en suspicion.
Des barbares à l'anathème facile, profanent sans vergogne ce qu'il y a de plus beau dans l'héritage des savants, sculpteurs, philosophes, architectes, scientifiques... qui avaient porté au zénith la culture arabo-musulmane.
Ils contraignent par la menace, la terreur parfois, les meilleurs de leurs enfants au silence ou à l'exil. Ils veulent renvoyer les femmes dans les ténèbres du foyer. Ils conduisent les pays ou les régions dont ils se sont emparés à la misère et à une régression sur tous les plans.
Aussi il faut admirer et soutenir partout, ceux qui défient ces pouvoirs rétrogrades au cri de l'archaïsme ne passera pas !