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GSM, WiFi... : champs électromagnétiques et ondes impulsives ; des faits

GSM, Wi-Fi... DES FAITS !
GSM, Wi-Fi... DES FAITS !

 Histoire :

 Le train à vapeur faisait tourner le lait des vaches tellement il passait rapidement devant la tête des pauvres bovidés ...

 

Internet, ce magnifique outil de communication, est évidemment utilisé par des imposteurs, des illuminés ou des crétins, qui abusent de la crédulité humaine et de l'ignorance scientifique des populations, en faisant circuler les pires bobards qui, maintes fois répétés, finissent par prendre de la consistance.

 

Les campagnes anti-vaccinations sont un exemple -je dirais presque criminel, tant le génie de Jenner, Pasteur et consorts a sauvé de vies (variole, rage,  rougeole, polio, tétanos, choléra...)- de ces nouvelles formes de désinformation.

 

Ces mystifications ont un contre-effet pervers : leurs excès conduisent certains à négliger le principe fondamental de précaution... ce qui réjouit les productivistes et positivistes de tout poil. Les alertes sérieuses sont noyées dans un bruit de fond de canulars, de rumeurs, d’articles scientifiques bidonnés… Dans cette avalanche d’affirmations, toutes péremptoires, comment démêler le vrai du faux !

 

Ainsi, sur les effets des ondes pulsées (impulsives) en particulier et des champs électromagnétiques en général la confusion est à son comble !

 

Je voudrais tout d’abord rappeler que dans le domaine scientifique le doute est essentiel et qu’il doit- sans entraver sa créativité- constamment accompagner le chercheur...

 

Les champs électromagnétiques

 

Les téléphones portables, les émetteurs de radio et de télévision, les lignes électriques...  produisent des champs électromagnétiques dans le domaine des radiofréquences. Ces flux se superposent aux rayonnements naturels (comme les irradiations cosmiques par exemple).

 

Le principal effet biologique des champs électromagnétiques de radiofréquence est de nature thermique. On mesure habituellement leur densité énergétique en watts par mètre carré (W/m2).

 

Il faut savoir que plus la fréquence est haute (et donc la longueur d'onde basse) plus le rayonnement porte d'énergie.

 

 Parmi les rayonnements qui composent le spectre électromagnétique, les rayons gamma émis par les substances radioactives, les rayons cosmiques et les rayons X, de très courtes longueurs d'onde, constituent les rayonnements les plus énergétiques («ionisants"; ils peuvent rompre des liaisons chimiques). Les champs électromagnétiques d'origine humaine  engendrent des rayonnements qui se situent dans le domaine des ondes radio, ils sont peu énergétiques (« non ionisants").

 

Il faut noter ensuite que la densité de puissance du signal est inversement proportionnelle au carré de la distance et que donc qu'elle diminue très vite avec l'éloignement de l'émetteur.

 

Le téléphone est généralement tenu à proximité immédiate du cerveau, ce qui n’est pas le cas des équipements Wi-Fi (à l'exception des téléphones Wi-Fi). 

 

Le tableau joint ci-après présente les effets thermiques de différentes sources de champs électromagnétiques. Il montre très clairement qu'un téléphone portable placé près de l'oreille diffuse une puissance énergétique significative.

 

Malgré la permanence d'exposition, les effets thermiques des ondes Wi-Fi sont  unanimement reconnus comme étant négligeables.


 

Les ondes pulsées (impulsives)

 

Pour certains le problème est ici. Ils évoquent pêle-mêle le radar et les fours à microonde dont les fréquences utilisées (qui permettent de vaporiser les molécules d'eau) seraient les mêmes que le GSM (voila pourquoi nous avons souvent le cerveau en ébullition !)...

 

L'effet thermique que j’évoquais précédemment pour les GSM  concerne l’onde porteuse dont la fréquence est de l’ordre de 1000 MHz. Avec les ondes pulsées, l'onde porteuse est ouverte et fermée à une cadence très rapide. Les systèmes numériques transmettent ainsi l'information par rafales, introduisant une modulation d'amplitude sur l'onde porteuse pour transmettre les données sous forme de train d'ondes. 

 

Certains scientifiques font remarquer que ces "bouffées" présentent des risques autres que ceux  liés aux effets thermiques (proportionnés à la densité de puissance).  Ils évoquent des effets génotoxiques,  ils présentent des cas de sujets souffrants d'électro-hypersensibilité , incommodés par les ondes pulsées malgré les faibles puissances des radiations reçues.

 

Il faut savoir qu’à ce jour aucune étude scientifiquement et statistiquement valable n’a pu mettre en évidence un quelconque effet athermique de ces ondes radios.

 

 

Au contraire des expériences en double-aveugle, ont conduit l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a affirmer  qu'il n'y avait aucune corrélation entre la présence ou non des ondes et les symptômes observés. Ces derniers seraient donc attribuables à d'autres facteurs (pollutions diverses, mauvais éclairage, stress... et peut-être surtout aux longues heures passées devant des écrans !).

 

Le principe de précaution

 

Je joins deux textes : un rapport d'étape assez complet de l'OMS et un avis du spécialiste belge André Vander Vorst, expert en hyperfréquences de l’Université Catholique de Louvain (UCL) et membre du Conseil Supérieur de la Santé (Belgique) qui insiste sur la nécessité de mettre en place des normes plus sévères. Voir aussi ICI à propos des risques sanitaires des télécommunications.

 

Téléphone portable

 

Nul n'est besoin d'être un grand scientifique pour ressentir un échauffement de l'oreille après une conversation prolongée avec un portable, cela est corroboré par le tableau donné ci-après.

 

Il existe un large consensus sur les précautions qui devraient être prises :

 

- éviter toute utilisation de portables par un enfant de moins de 12 ans,

- limiter dans la durée les conversations avec un portable sans oreillettes, personnellement je dépasse rarement 5 minutes

- limiter l'utilisation du portable dans le temps ; avoir comme seule source de télécommunication un portable, n'est pas une bonne idée.

 

Wi-Fi, Bluetooth

 

Aucune étude scientifique sérieuse n'a démontré à ce jour une nocivité particulière de ces dispositifs. Néanmoins nous avons vu que l'énergie reçue d'un émetteur Wi-FI diminuait très rapidement avec la distance, on peut donc facilement éviter d'être à moins d'un mètre de la source,  qui peut être maintenant facilement déconnectée pendant les périodes de non-utilisation. Rappelons enfin qu’il est possible de créer un réseau domestique à partir du circuit électrique avec des prises CPL200 (toutes compatibles).

 

Se passer du Wi-Fi et de tous les dispositifs sans fils parait donc très exagéré vis-à-vis du risque potentiel encouru ! Nous prenons beaucoup plus de risques sanitaires en consommant des fruits et légumes forcés à coup de pesticides et d’engrais.

 

NB : Téléphonie mobile


Il faut noter que l’appellation générale "ondes pulsées" pour la téléphonie mobile est inappropriée. Deux technologies très différentes sont utilisées :

 

- la technologie GSM que j'ai évoquée :  le téléphone mobile d’un utilisateur émet de manière discontinue un signal d’une fréquence voisine de 900 MHz ou 1 800 MHz, avec une durée d’émission de 576 microsecondes suivie de sept périodes de même durée sans émission, puis émission d’un nouveau signal de 576 microsecondes, etc. 

 

- la technologie UMTS : le téléphone UMTS d’un utilisateur émet de manière continue un signal d’une fréquence voisine de 2 100 MHz, comme les antennes-relais UMTS.

 

Wi-Fi


Il s'agit ici d'ondes pulsées (impulsives) de très hautes fréquences qui diffusent dans l'ensemble de l'environnement mais traversent mal les murs. La puissance émise par les équipements Wifi (~30 mW) est vingt fois moindre que celle émise par les téléphones mobiles (~600 mW)  .

Les adaptateurs 802.11n actuellement disponibles, sont simple-bande à 2,4 GHz ou double-bande (2,4 GHz ou 5 GHz, au choix).

 

Complement (le 05/01/2011)

 

WIMAX   DIJON SE DEPEUPLE !


La peste des temps modernes serait donc ce que certains appellent l'électrosmog !

Depuis la fin du XIXème siècle nous sommes immergés dans des champs électromagnétiques d'origines multiples.

Depuis l'invention du radar, des systèmes d'alarmes, du four microondes,... du Wimax, nous sommes soumis à des champs d'hyperfréquence (onde porteuse) accompagnés de pulsations de basses fréquences (ondes impulsives).

 

De nombreuses associations affirment de façon péremptoire(avec le plus souvent des arguments scientifiques qui font sourire) que tous les systèmes de transmission sans fils constituent un risque sanitaire majeur pour les populations.

 

Malheureusement leurs études, rapports... sont entachés, comme ceux des tenants de la thèse inverse, de deux défauts rédhibitoires : des à priori (on ne retient que les éléments favorables à la thèse que l'on défend) et des conflits d'intérêts.

 

A ce propos on est obligé de constater que le rapport "BioInitiative" qui est la bible des "antis sans-fils" est principalement rédigé et édité par Cindy Sage, également gérante d’un cabinet de consultants spécialisé dans le domaine de la protection contre les champs électromagnétiques !

 

Enfin à propos de l'électrosensibilité (reconnue dans certains pays comme la Suède), des expériences laissent perplexes. Des "électrosensibles" placés dans un laboratoire n'ont jamais pu détecter des champs électromagnétiques-beaucoup plus puissants que ceux qu'ils mettaient en cause- qui y étaient disposés !

 

En clair, les études de provocation ne permettent pas de démontrer l’existence d’un mécanisme biophysique pour l’EHS (Rubin et coll., 2010).

De plus le fait que les symptômes apparaissent aussi bien dans les conditions où le champ est réellement généré ou non peuvent être expliqués par des effets nocebo (Röösli, 2008 ; Rubin et coll., 2010).

 

 Rubin, GJ., Nieto-Hernandez, R. & Wessely, S. (2010). Idiopathic environmental intolerance attributed to electromagnetic fields (formerly ’electromagnetic hypersensitivity’): An updated systematic review of provocation studies. Bioelectromagnetics, 31, 1-11.

Roosli, M. (2008).Radiofrequency electromagnetic field exposure and non-specific symptoms of ill health: A systematic review. Environ Res, 107, 277-287. 

 

Donc principe de précaution, notamment pour le Wimax et les mobiles OUI, ; panique et comportements irrationnels, NON !

 

 

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