Menteurs, guignols et autres imposteurs
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Le mythe du "naturel" !

...des plantes et des herbes


Rien n'est plus puissant qu'une idée, et rien de plus potentiellement nuisible qu'une fausse idée ou une idée reçue que tout le monde considère comme vraie sans jamais la remettre en question ne serait-ce qu'un instant, ou tout simplement la vérifier. La popularité actuelle de la médecine dite "alternative" (il faudrait d'abord pouvoir définir ce que cela signifie !) en général, et les remèdes à base de plantes en particulier, reposent sur plusieurs mythes communément acceptés dont le principal, le chef de file, est l'idée selon laquelle tout ce qui est "naturel" est bon. Ces mythes, pourtant, ne tiennent pas face à un examen critique minutieux. Ils fleurissent parce qu'ils touchent à une corde sensible de la psychologie humaine. L'industrie multimillionnaire des produits diététiques se sert de ces mythes comme d'un fabuleux plan marketing, et les utilise pour les consolider chez le public à un point tel qu'ils en sont devenus un élément à part entière de la culture.


Le mythe du naturel

Il est difficile de trouver un produit diététique ne contenant pas le terme "naturel" inclut dans son nom, son étiquetage ou bien même dans le nom de la société le commercialisant. Même les produits distributeurs les plus ordinaires annonceront fièrement qu'ils sont constitués d'ingrédients naturels. Tout le monde sait bien que ce qui est "naturel" est meilleur que ce qui est, disons... "non naturel". Le problème maintenant vient de ce que personne n'est en mesure de définir clairement ce que "naturel" signifie.

A cause de ce manque de définition, il n'existe aucune règle, aucune prescription, dans l'utilisation du mot "naturel" pour ce qui est de l'étiquetage produit ou la publicité. N'importe quelle entreprise peut donc affubler un de ses produits de la marque "naturel" sans crainte d'être poursuivie pour publicité mensongère. Les sociétés de produits diététiques sont ravies de cette imprécision, de ce brouillard dans la terminologie, parce qu'elles peuvent donner à leurs produits un sens mythique de "qualité" sans avoir à l'expliquer plus avant.

Certains définissent le "naturel" comme quelque chose de non traité ou non transformé. Donc une feuille, une racine ou un fruit qui est consommé brut dès sa récolte est naturel. La difficulté avec une telle définition est que presque tous les produits, qu'il s'agisse de nourriture, de supplément ou de médicament, ont été "traités" d'une manière ou d'une autre, donc où mettre objectivement une limite? Où poser une frontière ? Si vous transformez des pommes en jus de pommes, s'agit-il d'un jus naturel ? Qu'en est-il du blé transformé en pain, des feuilles en thé ou des grains de café en café ? Vous pourriez dans ce cas distinguer la préparation alimentaire du traitement, mais à nouveau : ou mettre la limite ? Vous vous rendrez compte qu'il n'existe pas de frontière claire et nette.

Le concept de "traitement" peut être décomposé en plusieurs sous-groupes tels que pulvériser, bouillir, filtrer, rincer, mélanger, séparer, purifier, nettoyer, etc... Tous ces processus sont utilisés dans la simple cuisine, mais ils sont également utilisés dans le traitement des plantes pour en faire des comprimés vendus en tant que produits pharmaceutiques.

Si vous abandonnez le concept de "naturel" comme signifiant quelque chose de non traité parce qu'il est définitivement trop flou et inutile, vous pouvez vous retourner sur l'autre définition selon laquelle ce qui est "naturel" est ce qui se produit dans la nature. Cependant, le même problème survient à nouveau. Car les éléments dont sont faites toutes substances sont tous produits dans la nature, seules peuvent être distinguées les molécules produites de manière naturelle ou artificielle. Si une substance moléculaire est extraite parmi plusieurs centaines présentes dans une plante particulière, comme la caféine des grains de café, cette substance reste-t-elle naturelle ? Qu'en est-il si la substance est légèrement modifiée, en ajoutant seulement 2 atomes à sa structure moléculaire pour la rendre plus facilement assimilable par le corps, mais sans en altérer son action biologique ? Et si deux substances fabriquées naturellement étaient associées pour former un troisième nouveau composé comme c'est le cas lorsqu'on fait bouillir des feuilles pour faire un thé "naturel" ?

Au delà de ces difficultés de définition, rien n'indique que les molécules produites dans la nature procurent un quelconque avantage pour la santé humaine que celles synthétisées par la main de l'homme. La plupart des substances produites naturellement dans les plantes, par exemple, sont des poisons mortels ou peuvent vous rendre très malade. Les plantes contiennent plusieurs centaines de substances, certaines ont une action biologique minime et sont des aliments. D'autres ont des effets pharmaceutiques qui sont potentiellement utiles si utilisés à bon escient. D'autres enfin contiennent des substances qui sont toxiques pour l'homme même en infime quantité, comme l'arsenic, la ciguë et les poisons alcaloïdes.

Les substances trouvées dans la nature sont principalement le produit du hasard, un caprice de l'évolution. Les plantes se développent ainsi pour survivre le mieux possible dans leur environnement et non pas pour le bénéfice d'une espèce mammifère égocentrique. Elle n'ont pas été orientées par mère nature dans le but d'être de bons médicaments ou quoi que ce soit. Les fruits par exemple existent seulement dans le but de contraindre les animaux à propager les semences de la plante. Les substances chimiques couramment représentées dans la plante ou la biochimie animale ne sont que le produit du hasard, et ne sont pas au service de l'homme. Il n'existe donc aucune raison de croire que ce qui est "naturel" soit, par définition, meilleur.

En outre, il n'y a aucune différence, dans l'action chimique et les propriétés, entre une molécule extraite d'une plante et une autre de structure identique synthétisée, créée, en laboratoire atome après atome. Aucune expérience, biologique ou autre, ne pourrait être dirigée dans le but de distinguer ces deux substances, parce que leurs propriétés sont exclusivement déterminées par leur structure chimique, et non pas par leur provenance.

Ainsi, le concept de "naturel" n'est pas très utile en fait. Car il est difficile à définir précisément et, lorsqu'on l'examine d'un peu plus près, d'aucune valeur intrinsèque. Et pourtant, il est considéré comme la seule et la plus grande qualité de la plupart des thérapies et médecines alternatives. L'appel psychologique est évident. Il y a une peur générale dans notre culture que la technologie devienne incontrôlable. Les toxines et les "produits chimiques" sont rendus inconsciemment responsables de tous nos maux, souvent sans preuve aucune. Les polluants industriels obscurcissent notre ciel, acidifient la pluie, empoisonnent notre eau, et menacent notre santé. Ne parlons pas des épisodes de la vache folle, de la salmonellose, de la listeria, de la grippe du poulet, des aliments radioactifs et j'en passe. Il n'est donc pas étonnant que l'idée d'un retour à la nature soit si attrayant pour beaucoup.


Les herbes sont des médicaments

Les remèdes à base de plantes jouissent d'une immense popularité. Certains traitements comme l'hypericum, une herbe sensée traiter la dépression, dépasse en ventes le Prozac, notamment en Allemagne, pays où elle est principalement produite. Son utilisation monte en puissance aussi aux USA et ne reçut que bonne presse de la part des media. Il est affirmé, sans aucune preuve clinique, que cette herbe marche tout aussi bien que le Prozac et les autres médicaments vendus contre la dépression, mais sans les effets secondaires. Comment est-ce possible ? Mais parce que c'est complètement naturel bien sûr, se voit-on rétorquer.

La distinction faite entre plantes médicinales et médicaments est artificielle. Un médicament, ou une drogue, se définit comme une substance ayant un effet physiologique sur le corps, autre que sa simple valeur nutritive. La caféine est une drogue, de même que l'alcool. Le terme "drogue", cependant, comporte de nos jours une connotation négative en partie à cause de la guerre contre la drogue utilisée à des fins d'extase et ses conséquences. L'industrie des produits diététique ou "de santé" et les partisans d'une médecine alternative, exploitent à fond cette connotation négative. Ils tentent de proposer leurs remèdes à base de plantes comme une alternative aux médicaments. Mais n'importe quelle herbe ou plante ayant un effet médicinal est, par définition, un médicament, une drogue.

Un grand nombre de produits pharmaceutiques utilisés couramment par la majorité des médecins sont des substances trouvées et extraites des plantes, ou en sont des dérivés. Leur structure chimique a été identifiée et analysée, et chaque propriété connue de la drogue a été examinée. Ceci comprend comment et où elle est absorbée par le corps, combien de temps elle fait effet, où elle va, comment elle est stockée, comment elle agit sur le métabolisme et comment elle ressort. Mais on étudie aussi des mécanismes plus précis encore comme : quels sont les tissus affectés, quels récepteurs sont mis en action, quels sont les effets secondaires, les signes de toxicité et à partir de quelle dose la drogue devient-elle fatale.

Ce type d'informations est obtenu grâce aux expériences et aux tests réalisés que l'on appelle "pré-cliniques" (tests sur animaux) puis la phase I et la phase II clinique (tests sur les hommes). A ce moment, le travail ne fait que commencer. Ensuite vient une phase de tests cliniques en double aveugle, constitués d'un groupe de patients et d'un autre groupe témoin pour contrôler l'efficacité et la sûreté du produit, et déterminer la part de l'effet placebo. Si tout est bon, une autorisation de mise sur le marché (AMM) est délivrée par les autorités et le produit peut être commercialisé. Les médecins peuvent alors prescrire le médicament, ils seront bien informés, grâce aux tests et aux études, sur la dose à prescrire à leurs patients, combien de temps le médicament restera efficace, s'il existe des effets secondaires, avec quels autres médicaments il ne faudra pas les administrer, quels seront les effets bénéfiques attendus, etc...

Par contre quelqu'un prenant une plante ou une herbe pour ses prétendus bénéfices médicinaux n'aura, quant à lui, aucune information de ce genre. L'élément actif, s'il y en a un, est mélangé à d'autres produits chimiques, dont certains souvent indésirables. Il est impossible de fixer une dose convenable étant donné l'énorme variabilité dans sa constitution d'une plante à une autre, d'une région à une autre, d'une saison à une autre. Finalement, les effets, la toxicité et les autres propriétés de l'herbe n'auront pas été étudiés de manière rigoureuse. C'est la pire médecine qui soit, on agit les yeux bandés, à l'aveugle en quelque sorte.



Même dans le scénario, où une plante existe avec un principe actif provoquant les effets désirés et peu d'effets secondaires, rien ne garantit qu'elle sera utilisée à bon escient. Les drogues sont utiles seulement lorsqu'elles sont associées à une connaissance et des expériences cliniques, leur permettant d'être utilisées intelligemment et en toute connaissance de cause. Les plantes médicinales, comme l'hypericum, sont des drogues. Certaines ont été inclues dans des préparations médicales. D'autres doivent encore être étudiées correctement. La pratique de la médecine à base de plantes est inexacte, non-scientifique et négligée. Elle peut causer plus de mal que de bien. Il s'agit d'une industrie représentant des millions, vivant grassement en dehors des circuits médicaux et de leurs prescriptions légales, principalement parce qu'elle bénéficie du mythe populaire caché sous le vocable de "médecine naturelle".


Sagesse antique ?

Une autre revendication de la plupart des remèdes alternatifs est qu'ils reposent, paraît-il, sur une connaissance voire une "sagesse" antique. La popularité de l'idée selon laquelle un âge d'or aurait eu une sagesse autrement plus importante qu'à notre époque, est révélateur d'un certain mécontentement et d'un ras le bol. Ceci est sans doute une autre manifestation du manque de foi dans les technologies modernes à résoudre les problèmes du monde. Il y a environ 100 ans de cela, la révolution industrielle promettait une nouvelle utopie moderne. L'optimisme cependant était prématuré, et aujourd'hui, nous avons une idée un peu plus réaliste de ce que la technologie peut ou ne peut pas faire et quel en est son coût.

Les hommes cependant, tendent à être d'inébranlables optimistes. Si la technologie ne donne pas entière satisfaction, certains se tourneront vers une autre solution où placer leur espérance. Ceci est un des facteurs ayant permis la popularité des philosophies New-Age. Les gourous new-age se sont tournés vers la philosophie orientale et leurs idées antiques, prétendant que la science moderne occidentale n'a pas réponse à toutes les questions. La médecine traditionnelle chinoise et l'Ayurveda (médecine traditionnelle indienne) sont deux de ces médecines alternatives qui ont bénéficié de cette tendance.

Ce qui est intéressant, c'est que ces praticiens ont parfois recours aux deux alternatives. En dépit de cet anti-rationalisme désuet, la science est toujours une "pratique" considérablement respectée dans notre culture. Ses nombreux succès ne peuvent être niés. La nouvelle stratégie des thérapies alternatives est de se prétendre au carrefour de la sagesse antique et de la science moderne, le meilleur des mondes en quelque sorte. Cette prétention n'est cependant qu'un autre mythe.

Les anciennes philosophies de la médecine souffrent du fait qu'elles furent formulées à une époque où rien, ou pas grand chose, n'était connu de l'anatomie humaine et de la physiologie, lorsque la génétique, la biochimie et les recherches sur les maladies infectieuses n'existaient pas. De 1000 à 3000 ans environ, quand la médecine chinoise et l'Ayurveda étaient nées, le cerveau n'était pas connu comme le siège de l'intelligence, nous ignorions que le coeur pompait le sang, et personne ne connaissait l'utilité du foie. On ne savait même pas que des maladies précises existaient, avec leurs flots de symptômes, causes, traitements et histoire naturelle. On pensait que l'on souffrait d'un mal unique et bien personnel.

Le système médical de l'époque reposait sur des philosophies, non sur la science, la démonstration et la preuve. La plupart de ces philosophies se fondaient sur des notions magiques ou spirituelles, comme l'idée du "Chi" ou de "l'énergie vitale" de la médecine chinoise. La maladie, croyait-on, n'était que la conséquence d'un déséquilibre, d'une désynchronisation, d'un blocage de ces flux mythiques d'énergie. Des méthodes mystiques ou imaginaires, comme l'acupuncture, furent inventées pour restaurer l'équilibre ou débloquer ces flux. La chance pour ces systèmes de développer ensuite une thérapie valide et utile est très proche de zéro.

Et de nos jours, les partisans de ces pratiques alternatives voudraient nous faire croire que le fait que ces "thérapies" ont survécu, et ont été utilisées depuis et pendant des milliers d'années, est une preuve de leur efficacité. Comment auraient-elles pu survivre, demandent-ils, si cela ne marchait pas ? Mais l'histoire nous montre que cette affirmation est totalement fausse. La théorie humorale de la maladie, par exemple, domina la médecine occidentale pendant 3000 ans jusqu'à l'avènement de la médecine scientifique, les médecins occidentaux diagnostiquaient des déséquilibres dans les quatre humeurs : le sang, la morve, la bile verte et la bile noire. Ils traitaient ces déséquilibres avec des potions émétiques, des laxatifs ou la saignée. Les échecs répétés et fréquents de leurs traitements n'en réduisait pas leur foi en cette pratique.

La seule cause ayant eu raison de la théorie humorale fut que ses praticiens occidentaux évacuèrent la médecine fondée sur la philosophie (voire sur la "sagesse"), pour se reporter dorénavant sur la médecine scientifique et empirique. L'Ayurveda et la médecine traditionnelle chinoise survécurent parce que historiquement leurs praticiens ne firent jamais cette transition. Personne ne voudrait, de nos jours, revenir en arrière et pratiquer de nouveau la saignée pour traiter la fièvre, ceci est du même tonneau que prôner un retour à des philosophies dépassées telles que la médecine traditionnelle chinoise ou l'Ayurveda.

Finalement, rappelons-nous que 100 ans de médecine scientifique ont permis de doubler l'espérance de vie, passant de 40 ans à presque 80 ans. Aucune médecine fondée sur la philosophie ou le mysticisme ne peut en dire autant. 3000 ans de médecine chinoise et d'Ayurveda ne permirent même pas à l'homme de gagner ne serait-ce qu'une petite journée de vie. Au contraire, l'avènement même de la médecine scientifique, fondée sur la recherche et l'expérimentation, en Chine est à la base de l'augmentation de l'espérance de vie des chinois, chose que jamais la médecine traditionnelle chinoise ne fut en mesure de réaliser.


La santé : une liberté de choix.

La liberté est une vertu chérie, tout spécialement en occident et particulièrement en France, démocratie et pays des droits de l'homme. Les appels à la liberté attirent toujours notre attention et notre sympathie. Les défenseurs des médecines alternatives ont utilisé ce fait à leur avantage, essayant de dépeindre leur combat comme un exemple de lutte pour la liberté. Les sectes manient aussi habilement ce concept mais sans avoir réussit à tromper les parlementaires sur leurs buts cachés.

Placer ce débat autour de la liberté de choix est pourtant une tromperie délibérée. Les médecins généralistes sont des adhérents avisés des droits de leurs patients, ainsi que de leur liberté de choix dans leur médecine. Néanmoins, certains voudraient confondre cette liberté avec la liberté des charlatans d'arnaquer et de tromper les patients. Personne ne devrait avoir le droit de se présenter comme médecin ou docteur compétent lorsqu'il ne l'est pas, ou de proposer au public des remèdes n'ayant pas un minimum d'efficacité et de sécurité.

Ses défenseurs argumenteront en disant que les patients peuvent lire les "étiquettes", examiner les preuves, s'informer sur la médecine alternative et décider par eux-mêmes de leur choix, de leur médecine. Ceci est tout simplement irréaliste. Chaque patient ne peut et n'a pas le temps d'acquérir une éducation médicale lui permettant de se protéger des charlatans, des thérapies nuisibles ou des traitements inutiles, on ne peut pas non plus lui demander de le faire même si cela est la meilleure solution. De même qu'on ne peut pas demander à un conducteur d'être excellent mécanicien dans le but de s'assurer que la voiture qu'il a acheté est sûre et en bon état, ou ingénieur pour s'assurer que le pont sur lequel il roule ne s'écroulera pas.

Il existe un système en place garantissant que l'application d'un médicament, d'une procédure, ou le respect des consignes soit sûr et efficace. Il existe des normes de soins et des directives de pratiques basés sur les meilleures preuves scientifiques valables. Les praticiens de la médecine alternative voudraient contourner ce système au nom de la liberté, d'une liberté de choix. Ce qu'ils défendent en réalité est leur propre liberté de pratiquer une médecine sans aucune formation, sans le "fardeau" des études et des années de travail nécessaires à une pratique sûre, efficace et sans danger, et surtout pour s'assurer de ne pas faire plus de mal que de bien. Ces charlatans de la médecine prônent en fait une liberté leur permettant d'engranger les bénéfices de leur pratique : l'argent et la "reconnaissance", sans avoir à en subir les inconvénients : les études, les (coûteuses et longues) recherches et les (difficiles et parfois rebutantes) connaissances scientifiques.


Pour terminer.

La médecine alternative "surfe" sur une vague de popularité poussée en partie par le mensonge et la tromperie, mais psychologiquement attirante par ses notions. C'est maintenant une industrie de plusieurs millions d'euros, qui parfois se targue d'un certain pouvoir politique selon les pays, lui donne des apparats de légitimité et forme des lobbys puissants. La médecine alternative ne repose pas sur la méthode scientifique qui nous a apporté les indéniables succès de la médecine moderne, mais sur des idées désuètes sur lesquelles nos prédécesseurs ont travaillé dur pour enfin s'en défaire. Il existe des gens cependant qui voudraient nous faire oublier ces succès durement acquis, des personnes qui aspirent à adopter des idées réconfortantes mais totalement fausses, et veulent nous tirer en arrière, vers des pratiques d'un autre âge. Nous avons nommé, les charlatans !




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