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Goulag pour crime de lèse-Poutine...

Des tsars à Poutine, en passant par Staline et Brejnev, le pouvoir russe a toujours eu un goût prononcé pour les camps d'internement.

 

Ceux qui croyaient que la fin des soviets allaient ouvrir enfin les portes des prisons et fermer celles des goulags, doivent déchanter : quelques couplets ironiques sur le nouveau "tsar" restent la meilleure façon de connaître les terres lointaines de Sibérie ou les centres de traitement "psychiatrique"  de la très sainte Russie.

 

Certes, tous les anticommunistes primaires, pour qui la liberté n'est que celle du renard dans le poulailler, argueront que l'on peut maintenant sans contraintes faire affaire(s) avec les différentes mafias russes (contrôlées par les hommes de l'ex KGB, dont Poutine reste le patron), que les étals des grandes villes russes regorgent de victuailles...

 

Qui profite de "l'ouverture" de ces marchés ?

 

Récemment de passage à Saint-Pétersbourg (ville des tsars... et de Poutine ; voir ci-dessous), j'ai eu l'occasion de parler librement avec un Russe francophone, issu de la bourgeoisie pétersbourgeoise (sa mère parlait couramment le français).

 

Depuis l'ivresse des premiers jours, sans bons de rationnement, le bonheur de pouvoir circuler librement... de l'eau a coulé dans la Neva... comme les espoirs des esprits éclairés de la merveilleuse Petrograd...

 

Question : la vie des gens est-elle aujourd'hui plus facile ou plus difficile ?

Réponse : ni l'un, ni l'autre... c'est différent.

 

Question : la démocratie c'est pour quand ?

Réponse : dans un siècle... peut-être...

 

Cet homme, professeur de mathématiques à l'Université (maintenant un violon d'Ingres qui assure son argent de poche) a un deuxième job qui le fait vivre et n'a plus l'assurance d'avoir une retraite...

 

Un excellent reportage de l'hebdo Marianne, décrit à peu près ce qu'est devenue la Russie de Poutine : un vulgaire état pétro-gazier, qui ne produit plus rien et n'innove dans aucun domaine.

 

La science russe, qui depuis Mendeleïev bivouaquait sur les cimes, est au 36ème dessous. Dans le même temps, comme au Qatar, des milliardaires mafieux s'offrent des clubs de foot et des hôtels prestigieux...

 

Liberté, qu'il est difficile d'écrire ton nom !